"Black !!! Je lis, ça ne se voit pas ?" [PV : Sirius Black ]

Lire, c'est passionnant. Ca permet à chacun d'entre nous de pouvoir s'évader, se construire ou s'enrichir, ça nous apprend l'imagination, l'amour, la vie. C'est un endroit bien à nous, un petit jardin d'Eden sur terre, c'est vraiment passionnant.

Lire, c'était pour Cécilia quelque chose de fondamental. Dans les livres, elle trouvait de quoi nourir son esprit, ainsi qu'un échappatoire appréciable. Lire, pour elle, c'était tous les jours, régulièrement, n'importe quoi.

Une fois de plus, la bibliothèque était relativement vide en cette fin d'après-midi ensoleillée. La plupart des élèves préféraient amplement profiter des derniers rayons de soleil de la saison et bien que Cécilia trouvait leur idée très sympathique, elle préférait largement le calme et la sérénité de la bibliothèque. Cependant, cette fois-ci sa lecture ne l'a captivait pas. Le livre qu'elle lisait avait été pioché au hasard et sans mentir, il était plutôt barbant. C'est pourquoi, entre chaque chapitre, la Serpentard laissait ses idées vagabonder ailleurs, dans son imaginaire ou ses pensées.
Parfois, elle songeait à sa famille, parfois à ses "camarades" et parfois à son avenir. Mais ce qui lui revint le plus fut sa dernière et encore récente dispute avec sa mère. Celle-ci avait soi-disant trouvé un bon parti dans le nord de l'Europe, et elle était bien décidée à faire se rencontrer sa fille avec le dit jeune homme. Bien sûr Cécilia avait prétexté une multitude d'arguments pour éviter c'est rencontre, en vain. Alors, la jeune fille s'était rebellée et ça avait mal fini, comme d'habitude. Cependant, cette fois-là sa mère n'avait pas pour autant changer d'avis et Cécilia se rendrait donc en Suède aux prochaines vacances.
Encore énervée à la pensée de cette histoire, elle ne vit pas l'arrivée d'un jeune Gryffondor à sa table, ce dernier n'étant autre que Sirius Black. Les yeux dans le vague, elle s'en aperçut qu'après quelques bonnes minutes, et avant même de le saluer, elle engagea durement la conversation :

-Black !! Je lis, ça ne se voit pas ?

Regrettant ses paroles, elle bafouilla quelques excuses avant de murmurer :

-Je n'aurait pas dû passer ma colère contre toi, je suis désolée.

Malgré le soleil radieux dehors, je préférais déambuler dans les couloirs vides. Les mains des les poches, je me perdais dans mes pensées, sombres ou heureuses, les deux.

Je ne regardais pas vraiment où j'allais, et franchement si je l'avais su, j'aurais bien entendus fait demi-tour.
Mes pas m'avaient donc mené jusqu'à la bibliothèque, Ô grand royaume des livres et du savoir, où les sérieux petits, ou grands, élèves cherchaient le calme et la sérénité. Des pensées philosophiques ... Cette salle ne me réussit décidément pas.

Prêt à faire demi-tour, Mme Pince déboule soudain à quelques mètres de moi. Grâce à mes bons réflexes, je m'empare d'un livre se trouvant sur une table à côté de moi et je le mets devant moi, de sorte qu'elle ne me reconnaisse pas.
Je n'ai pas trop envie de taper la discute avec elle maintenant à vrai dire. Pourquoi ? Tout simplement parce que ma dernière escale à la bibliothèque a été ... explosif.

C'était en 4eme année, il me semble. Encore l'une de nos blagues qui a mal tourné, Mme Pince n'a jamais réussit, pour mon cas, à me mettre la main dessus. J'ai pris l'habitude depuis 2 ans de bien contourner cette pièce et ça ne m'étonnerais franchement pas qu'elle n'est pas oubliée ce petit incident.

Le livre toujours devant le visage, je me décalais vers les hautes étagères pour me cacher.
Une fois hors de mon champs de vision, je posais le livre entre deux volumes sur les créatures magiques et je m'enfonçais de plus en plus dans la bibliothèque, contournant les tables vides.
Je n'aurais peut être pas dû rester ici. Il n'y a personne.
En soupirant, je regardais vers la droite et, niant ce que je venais de penser, je vis une cascade de cheveux bruns. La fille me tournais le dos, lisant un livre.

La curiosité prenant le dessus, je me dirigeais vers elle et, sans aucune gêne je m'asseyais devant elle pour voir qui elle était.
A ma grande surprise il s'agissait de Cécilia Lane, la Serpentard avec laquelle je me suis disputé dans les cachots. Ma tête prenant appuie sur ma main, j'attendais patiemment qu'elle daigne lever la tête pour se rendre compte de ma présence. Et j'ai attendu longtemps, car ce ne fut qu'après quelques minutes qu'elle me remarqua enfin.

Haussant les sourcils, je l'entendais me parler assez méchamment, mais elle s'excusa bien vite, me rendant un peu sceptique. Qu'est ce qu'il lui arrivait ?
Secouant légèrement la tête, je lui fis un sourire ironique.

"- Re bonjour à toi aussi Lane ! Et oui, j'ai bien vu que tu lisais, c'est pour ça que je ne t'ai pas interrompu. J'attendais que tu remarques ma Ô terrible présence. "

Souriant toujours, je reprenais.

"- Et puis ce n'est pas grave, Servilus s'inquiète de ma santé mentale, toi c'est juste pour ma vue alors je ne t'en veux aucunement ! "

S'attendant sûrement à une remarque un peu plus corsée, Cécilia sourit en entendant le Gryffondor répliquer et un rictus moqueur lui parcourut les lèvres lorsque le Rouge et Or dénigra Severus. Depuis sa dernière entrevue avec le Serpentard dans les couloirs, Cécilia ruminait une colère ardente et entendre dire du mal du jeune homme aux cheveux graisseux lui faisait un bien fou. Elle était loin de faire ami-ami avec Sirius mais sur ce coup là, elle le soutenait très fortement......intérieurement.

Son sourire ne quitta pas ses lèvres lorsqu'elle replongea son regard dans son bouquin pour mémoriser la page. 359, il fallait qu'elle retienne : 359. Non, en fait, il était préférable qu'elle le note, et c'est ce qu'elle fit. Elle sortit de son sac une fiche remplie de nom de livres et à la suite du nom de celui-ci elle écrivit 359.
C'était sa méthode. Elle s'était faite une fiche sur laquelle elle notait le nom de tous les livres qu'elle était en train de lire, et si elle devait arrêter précipitamment sa tâche, elle sauvegardait ici les numéros de pages.
Une fois qu'elle eut fini, elle tourna le dos au garçon et approcha le livre du rayon auquel il appartenait. Ce dernier aspira le bouquin et le rangea à l'endroit même où Cécilia l'avait pris.
Finalement, elle se rassit en face de Sirius et s'exclama dans un rictus mi-moqueur, mi-amusé :

-Dis-moi Black, il est rare de te voir traîner ici ? Qu'est-ce qui t'ammène dans cet endroit que tu détestes par une si belle journée ? Tu comptais y rencontrer quelqu'un ? Ou ton cerveau à enfin réaliser que lire ne le détruisait pas ?

Toujours souriante, elle regarda le jeune homme avec son regard mystérieux, avant de croiser les bras sur la table et attendre la réponse.

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